Receiving migrants in Europe and … in France – Migratory crisis

"Hollande and Merkel about migratory crisis in 2016"
Photo de France Bleue

 Alors que de nombreux migrants fuyant les guerres et l’instabilité politique de leur pays s’échouent tous les jours sur les côtes européennes (italiennes et grecques principalement) et qu’au moins 3072 d’entre eux sont morts en 2014, selon l’Organisation internationale pour les migrations, la plupart des pays européens (dont la France…) continuent à tergiverser sur leur possibilité ou non de les accueillir… Leurs tergiversations semblent dérisoires quand on voit tous ces hommes, femmes et enfants déferler sur nos côtes. N’aurait-il pas été et ne serait-il pas plus judicieux de retrousser nos manches très vite et de voir comment les accueillir de façon décente au lieu de perdre notre temps à croire et faire croire que l’on peut arrêter cette vague migratoire (sans même réellement agir sur le conflit syrien) ?

Pour beaucoup, la réponse à cette question est : oui, évidemment, c’est judicieux ! C’est judicieux car si l’on ne gère pas ce flux, si l’on ne ferme pas les frontières, si…, si…, l’Europe va être envahie de syriens, d’afghans… Il faut donc continuer à “débattre” au sein de l’Union européenne de la possibilité pour chaque pays européen de décider s’il veut ou non accueillir ces réfugiés, et de perdre ainsi beaucoup de temps…

Pour Nicolas Sarkozy par exemple, ex-chef de l’Etat français, il est important que l’Europe “refonde sa politique sur l’immigration”, plaidant pour un traité de Shengen II où il serait question de prendre en compte “trois flux migratoires de nature différente qui appellent des réponses différenciées”. Il y aurait, selon lui, d’une part “les migrants économiques que la France n’a plus les moyens d’accueillir que de façon extrêmement limitée”, d’autre part “les réfugiés politiques que nous avons toujours accueillis au nom de notre tradition humaniste qu’il serait inacceptable de modifier”, et enfin, “les réfugiés de guerre, obligés de fuir provisoirement leurs pays en voie de désintégration – c’est le cas de l’Irak ou la Syrie – que nous devons accueillir pour la seule période des conflits et qui ont donc vocation à rentrer chez eux une fois la paix rétablie”. http://www.huffingtonpost.fr

En France donc, nos hommes politiques continuent à débattre… même si le 07/09/2015, François Hollande s’était déjà engagé à accueillir 24 000 réfugiés syriens sur 2 ans auprès de l’Europe et son Président, Jean-Claude Juncker qui avait proposé un plan de répartition des réfugiés par quotas.

http://www.lesechos.fr

En Europe, il y a eu aussi, il y a encore et il y aura… beaucoup de discussions et de tergiversations concernant les réfugiés, la question des quotas et notre devoir ou non de les accueillir. Mais il y a eu enfin, le 22 septembre dernier, lors d’une réunion des ministres européens de l’intérieur, un accord ! Si l’idée des quotas obligatoires n’a pas été retenue (elle a suscité la polémique !), chaque pays s’est tout de même engagé sur un nombre de migrants à accueillir. Il s’agit alors pour chacun de soulager les états italien et grec où les migrants arrivent et sont bloqués : un pays sera attribué aux migrants, auquel ils pourront alors faire leur demande de droit d’asile. Ces migrants ne choisiront pas le pays d’accueil : ils devront accepter ce qui leur sera proposé (ils ne pourront pas tergiverser, eux…) : seul moyen de rendre leur répartition plus simple, rapide et efficace.

http://www.lefigaro.fr

Cette arrivée en masse de migrants nous montre à quel point l’Europe n’est pas encore suffisamment “solide” politiquement : les déchirements, les débats violents, les divergences profondes de vision politique, les désaccords sur les principes mêmes de base d’une constitution… nous montrent que l’Europe ne reste qu’un continent constitué de pays “unifiés” pour des raisons économiques et en paix les uns avec les autres… Cela n’est déjà pas si mal, me direz-vous… J’attendais mieux… J’attendais qu’elle soit plus forte que les nationalismes en tout genre et qu’elle se batte plus ardemment contre les extrêmes et tous ces discours nauséabonds, pour tout simplement faire respecter le Droit Humain.

"European politics - Migratory crisis"