Orelsan est un jeune chanteur français, touche à tout (rappeur, auteur, compositeur, acteur, réalisateur…) couronné tout récemment aux Victoires de la musique de février 2018 comme Artiste masculin de l’année. Son dernier album La fête est finie, sorti en 2017 a, d’ailleurs, lui aussi, été consacré Album de musiques urbaines de l’année.

Il s’est fait connaître en 2008 sur internet grâce à ses clips et chansons Saint-Valentin et Changement et puis Sale pute ; des chansons purement sexistes donnant des jeunes garçons de banlieues une image déplorable. Il s’était  d’ailleurs expliqué en 2009 sur sa chanson Sale pute qui avait fait un scandale et que beaucoup de politiques voulaient interdire. De 2009 à 2015, il n’a cessé d’écrire, de chanter, de réaliser… Il a évité le sujet des femmes et a préféré chanter sur la politique, la société, son album Le chant des sirènes, dont est issu le titre très explicite  Suicide social a eu beaucoup de succès. Il a vieilli, muri…, il a fait une pause d’un an et demi et est revenu l’année dernier avec son album La fête est finie. Ce qui est certain, c’est qu’il maîtrise plutôt bien l’écrit, ses chansons sont fortes et bien ficelées. Il a aussi une belle présence sur scène. Enfin, il me semble qu’il nous donne à entendre et à voir quelque chose d’imperceptible de la société française quand par chance nous avons eu la possibilité de vivre – et rester – dans le centre des grandes et belles villes que sont Paris, Lyon, Bordeaux… Il nous montre et nous parle de nos banlieues comme de lieux qu’on a éloignés, qu’on a rendu étrangers du reste de la Cité, comme de lieux  que l’on ne veut pas voir tels qu’ils sont, comme de lieux qu’on cache… les gens y évoluant, invisibles, semblent n’avoir aucun droit de participer à la vie, à cette vie si foisonnante des centres des grandes villes. Orelsan nous demande des comptes… et c’est son droit… 

Ecoutez et regardez Tout va bien, et voyez si vous êtes d’accord avec moi.